Kwang-Bum Jang a découvert un échantillon de traces d'usure de couches de peinture accumulées au fil du temps sur le mur intérieur d'un ancien atelier de l'École des Beaux-Arts de Paris.
Kwang-Bum JANG est devenu obsédé par le Temps. Il passe le plus clair de son temps sur une œuvre, appliquant et séchant des dizaines de couches de peinture acrylique multicolore sur toile, jusqu'à une centaine.
Suite à ce processus minutieux, Jang procède par grattage circulaire, entrelaçant des cratères, révélant ces multiples couches comme l'érosion sur des sédiments accumulés, comme la lumière réfractée à la surface de l'eau, un arc-en-ciel, évoquant les cernes annuels d'une souche d'arbre ou la nacre d'un coquillage.
Jang signe ainsi le passage du temps, son temps, le temps de sa vie ou les temps géologiques, lorsque le motif abstrait devient figuratif des montagnes granitiques de sa Corée natale, rappelant les peintures de montagne de Jeong Seon du XVIIIe siècle.
Kwang-Bum Jang est né en 1972 à Séoul. Il travaille à Paris, en France, et expose à la galerie Artskoco au Luxembourg, à la Galerie Woong à Séoul et à la Galerie Françoise Livinec à Paris. Ses œuvres font partie de la collection publique du Musée national d'art moderne et contemporain de Séoul depuis 2019.