Présentation

Familier de l’art occidental qu'il a étudié à l'université, Kang Chan Mo a aussi été épris de philosophie occidentale. Il a exploré les voies complexes de la relation entre forme et trait, couleur et espace, mais, d’une certaine manière quelque chose manquait dans cette approche. Mais Il est difficile de dire ce qui manque avant d’avoir trouvé ou rencontré ce qui précisément annule ce manque.

La pensée occidentale fait du manque quelque chose dont la saisie ou la possession conférerait à la vie une unité enfin stable.

 

Il en va autrement dans la pensée orientale, en particulier lorsqu’ elle se réfère au bouddhisme. Le manque n’est pas associé à une chose qu'il faudrait tenter de saisir, de posséder mais à une manière de voir le monde et de vivre la relation entre soi et l’univers.

 

L’art en occident au XXe siècle est lié à la pensée déployée par la phénoménologie L’œuvre est alors pensée en fonction de cet horizon de la conscience sur lequel les choses et le monde apparaissent. Cet horizon est le champ d'une expérience essentielle, celle de la rencontre entre le Moi et le Monde. Il arrive que cette rencontre donne lieu à des moments extatiques qui font dire à ceux qui les vivent, qu'il s'agit d’une fusion entre le moi et le monde.

 

Les expériences multiples faites par des artistes des écrivains et des poètes, liés entre autres au bouddhisme dans les années soixante, aux USA en Grande-Bretagne et en France en particulier comme les artistes de la « Beat Generation » de certains courants de la pop culture naissante et des poètes comme Henri Michaux, ont apportés à la pratique artistique occidentale, des éléments orientaux.

 

Mais, c'est finalement en orient même, suite à l’ouverture de l'orient vers l'occident qui a suivi la fin de la seconde guerre mondiale, que s’est produit un renouveau de la pensée orientale dans le champ des pratiques artistiques et de la peinture en particulier. Kang Chan Mo est un exemple marquant de ce mouvement profond qui traverse l'art, en Corée en particulier et de la richesse dont il est porteur.

 

Œuvres
  • Chanmo KANG, Méditation- l'Amour de la lumière 8, Everest, 2015
    Méditation- l'Amour de la lumière 8, Everest, 2015
  • Chanmo KANG, Méditation- l'Amour de la lumière 2, Everest, 2017
    Méditation- l'Amour de la lumière 2, Everest, 2017€ 6,000.00
  • Chanmo KANG, Méditation- l'Amour de la lumière 15, Everest, 2018
    Méditation- l'Amour de la lumière 15, Everest, 2018
  • Chanmo KANG, Méditation- l'Amour de la lumière 7, Langtang, 2018
    Méditation- l'Amour de la lumière 7, Langtang, 2018
  • Chanmo KANG, Méditation- l'Amour de la lumière 1, 2019
    Méditation- l'Amour de la lumière 1, 2019€ 8,000.00
  • Chanmo KANG, Méditation- l'Amour de la lumière 9 Everest, 2020
    Méditation- l'Amour de la lumière 9 Everest, 2020
  • Chanmo KANG, Méditation- l'Amour de la lumière 10, Daulaghiri, 2021
    Méditation- l'Amour de la lumière 10, Daulaghiri, 2021
  • Chanmo KANG, Méditation- l'Amour de la lumière 11, Thamserku, 2021
    Méditation- l'Amour de la lumière 11, Thamserku, 2021
  • Chanmo KANG, Méditation- l'Amour de la lumière 12, Nanga Parbat, 2021
    Méditation- l'Amour de la lumière 12, Nanga Parbat, 2021
  • Chanmo KANG, Méditation- l'Amour de la lumière 4, Kailash, 2021
    Méditation- l'Amour de la lumière 4, Kailash, 2021€ 5,200.00
  • Chanmo KANG, Méditation- l'Amour de la lumière 5, Everest, 2021
    Méditation- l'Amour de la lumière 5, Everest, 2021€ 6,500.00
  • Chanmo KANG, Méditation- l'Amour de la lumière 6, Ama Dablam, 2021
    Méditation- l'Amour de la lumière 6, Ama Dablam, 2021€ 10,000.00
  • Chanmo KANG, Méditation- l'Amour de la lumière 13, Everest, 2022
    Méditation- l'Amour de la lumière 13, Everest, 2022
  • Chanmo KANG, Meditation 3, Machapuchare, 2024
    Meditation 3, Machapuchare, 2024
  • Chanmo KANG, Meditation 4, Machapuchare, 2024
    Meditation 4, Machapuchare, 2024
  • Chanmo KANG, Meditation 5, Kailash, 2025
    Meditation 5, Kailash, 2025€ 5,100.00
  • Chanmo KANG, Meditation 8, Machapuchare, 2025
    Meditation 8, Machapuchare, 2025€ 3,800.00
Biographie

Familier de l’art occidental qu'il a étudié à l'université, Kang Chan Mo a aussi été épris de philosophie occidentale. Il a exploré les voies complexes de la relation entre forme et trait, couleur et espace, mais, d’une certaine manière quelque chose manquait dans cette approche. Mais Il est difficile de dire ce qui manque avant d’avoir trouvé ou rencontré ce qui précisément annule ce manque.

La pensée occidentale fait du manque quelque chose dont la saisie ou la possession conférerait à la vie une unité enfin stable.

 

Il en va autrement dans la pensée orientale, en particulier lorsqu’ elle se réfère au bouddhisme. Le manque n’est pas associé à une chose qu'il faudrait tenter de saisir, de posséder mais à une manière de voir le monde et de vivre la relation entre soi et l’univers.

 

L’art en occident au XXe siècle est lié à la pensée déployée par la phénoménologie L’œuvre est alors pensée en fonction de cet horizon de la conscience sur lequel les choses et le monde apparaissent. Cet horizon est le champ d'une expérience essentielle, celle de la rencontre entre le Moi et le Monde. Il arrive que cette rencontre donne lieu à des moments extatiques qui font dire à ceux qui les vivent, qu'il s'agit d’une fusion entre le moi et le monde.

 

Les expériences multiples faites par des artistes des écrivains et des poètes, liés entre autres au bouddhisme dans les années soixante, aux USA en Grande-Bretagne et en France en particulier comme les artistes de la « Beat Generation » de certains courants de la pop culture naissante et des poètes comme Henri Michaux, ont apportés à la pratique artistique occidentale, des éléments orientaux.

 

Mais, c'est finalement en orient même, suite à l’ouverture de l'orient vers l'occident qui a suivi la fin de la seconde guerre mondiale, que s’est produit un renouveau de la pensée orientale dans le champ des pratiques artistiques et de la peinture en particulier. Kang Chan Mo est un exemple marquant de ce mouvement profond qui traverse l'art, en Corée en particulier et de la richesse dont il est porteur.

 

 

Satori

En 2004, alors qu'il pratiquait déjà la méditation et avait commencé un retour vers le bouddhisme, Kang Chan Mo s’est rendu dans !'Himalaya.

 

La puissance magique des lieux, la présence immédiate de la voûte céleste, les chants des moines, tout ici a participé à la rencontre entre ces deux dimensions incompatibles, la petitesse de l'homme et l'immensité de l'univers.

 

Une telle rencontre n’a pas laissé indifférent un homme aussi sensible et aussi préparé mentalement que Kang Chan Mo. En faisant directement l’expérience de sa petitesse comme homme face à l'infinie grandeur de l'univers, il a éprouvé au plus profond de lui-même, que l'infini se trouvait aussi en lui-même et il a compris qu'iI habitait l'univers comme l'univers habitait en lui.

Cette expérience peut être décrite comme une sorte de satori. C’est-à-dire un véritable moment d'éveil.

 

Long est le chemin qui mène à l'éveil, toute personne qui s'est mise en quête sinon de « la voie», du moins de « sa » propre voie le sait. Le moment de l'éveil n'est jamais prévisible, même s'il est perçu, comme toute rencontre essentielle du genre de celles qui arrivent entre deux personnes, comme étant un signe du destin.

 

L'expérience du satori peut aussi être décrite comme une expérience qui se prolonge. Elle est alors proche de l'expérience de l'enfant qui apprend à marcher ou à écrire et qui finit par se rendre compte que ce qu'il a appris, va modifier pour toujours sa manière d'être au monde. C'est par une modification radicale de sa manière de peindre que s'est traduit pour Kang Chan Mo ce satori vécu au cœur de l'Himalaya.

 

 

Les trois aspects de l'univers

Les œuvres actuelles de Kang Chan Mo se déploient selon deux axes plastiquement différents mais profondément complémentaires. Dans un grand nombre de tableaux, on est face à des montagnes, de très hautes montagnes puisqu'il s'agit des sommets de !'Himalaya. Dans ces tableaux, les montagnes blanches sont souvent dans le lointain et elles sont précédées de montagnes d'un bleu sombre.

 

L'ensemble porte et révèle un ciel d'un bleu intense et doux. Dans les tableaux appartenant au deuxième axe, ce sont les couleurs qui dominent. Nous faisons face alors à une féérie de couleurs.

 

Elles passent sur le fond de la toile comme des nuages cosmiques portant en leur sein une infinité de bulles, elles aussi colorées, bulles prenant la forme de petits médaillons dans lesquels sont peints des êtres, des figurines d'animaux, d'éléphant, d'oiseau, de poisson, mais aussi d'hommes ou d'arbres. En fait, tous ces éléments picturaux sont, dans l'espace du tableau, des étoiles que l'on verrait de près et dont on découvrirait qu'elles son1comme des manifestations d'êtres terrestres retournés au ciel et devenus symboles, à moins qu'ils ne soient en attente de leur retour prochain sur terre.

 

Certaines de ces œuvres colorées sont portées par des formes plus amples, des gestes plus larges. C'est alors la tradition Minwha qui est convoquée portée par une vision onirique de l'énergie universelle. Le mouvement de l'esprit vers les choses variables et instables est ici métamorphosé en un flux coloré auquel ces choses participent. Ces œuvres montrent qu'il est possible de faire un pas au-delà de la tentation tout simplement en acceptant l'immensité colorée comme la forme rêvée du monde.

 

Et puis il y des tableaux où les deux univers se rencontrent et se mêlent. Là, le ciel cosmique rencontre le ciel de la méditation. Les couleurs de l'éveil s'ouvrent sur le monde des attentes humaines et la fusion entre les deux nous entraîne dans une dimension nouvelle, à la fois visuellement et esthétiquement.

 

C'est alors la terrible indifférence, celle des hommes pour leurs semblables, celle du ciel pour les hommes, qui est abolie. Le monde pictural de Kang Chan Mo est une porte ouverte sur le monde de l'absolu et c'est pourquoi, certaines personnes pleurent en regardant ses toiles.

 

 

Le grand cercle du ciel

Il y a un paradoxe indépassable dans l'existence humaine. Lié à la matière, l'esprit humain est capable de concevoir l'existence de quelque chose qui le dépasse, l'enveloppe et le transporte vers un ailleurs inconnu. Par contre, communiquer cette émotion est sans doute la chose la plus difficile qui soit. C'est l'écueil sur lequel achoppe l'humanité depuis toujours.

L'art est cette tentative de répondre activement à cette impossibilité du partage de la révélation ou de l'éveil.

 

Si l'on revient sur les toiles que Kang ChanMo a peintes avant son séjour au l'Himalaya, des toiles sous l'influence des codes picturaux occidentaux, on comprend qu'il cherchait déjà à comprendre à faire partager et à adoucir la douleur et l'angoisse que vit chaque être. Animaux domestiques ou sauvages, fiers mais souvent dont on voit les os, Piéta, paysans pauvres, c'est l'humanité souffrante qu'il a peint alors, et avec l'humanité l'angoisse de tous les êtres vivants en proie au doute et à la mort.

 

Ce que l'Himalaya lui a révélé, c'est qu'il était possible d'adoucir la souffrance en essayant de partager une expérience non seulement positive, mais réellement salvatrice.

 

Alors regardons encore ses tableaux. La montagne blanche y a rendez-vous avec la montagne bleu nuit et toutes deux ont rendez­ vous avec la lune et le soleil. Ces montagnes sont la manifestation la plus pure et la plus directe de l'aspect inhospitalier de la terre originelle. Ces montagnes parlent la langue des commencements, de cette époque il y a des millions d'années, où la terre était inhabitable. Mais ces montagnes disent aussi autre chose. Ces sommets représentent les plus hauts du monde et donc ceux qui sont les proches du ciel. Et là, le ciel se révèle être habité de lumière. Ce dont Kang Chan Mo a fait l'expérience, c'est de la proximité et de la communication directe entre le ciel et la terre.

 

Ce qu'il s'est mis alors à peindre, c'est cette évidence. Il était donc nécessaire que sa peinture change. Il ne lui était plus nécessaire de représenter le monde ou de mettre en scène les passions humaines, mais d'ouvrir une porte sur la révélation, sur ce fait absolu qu'est l'unité du ciel et de la terre. Après cette expérience tout devient possible.

 

Chaque tableau est devenu non plus le constat d'une douleur irréparable, mais la célébration d'une fête sans fin. Les couleurs simples et pures reconduites dans leur dimension symbolique forte se sont imposées et chaque tableau est devenu le moyen direct de transmission de l'émotion vécue, parce qu'il est conçu comme le lieu de manifestation des forces positives de l’univers.

 

Chaque tableau peint par Kang Chan Mo après !'Himalaya produit le même effet qu'un mandala, qui est une œuvre transitoire dont la fonction est de servir de support à la méditation et donc de jouer un rôle dans l'amélioration de la vie des hommes.

 

Lorsque le but est de pacifier les émotions négatives la couleur utilisée est le blanc. Lorsqu'il s'agit de développer les expériences méditatives, la couleur est le jaune. Lorsqu'il s'agit d'attirer les circonstances favorables, la couleur est le rouge. Lorsqu'il s'agit de repousser les obstacles intérieurs et extérieurs, la couleur est le bleu foncé. Ces couleurs sont celles qui dominent les tableaux de montagne de Kang Chan Mo.

 

Chacun de ses tableaux est un acte de propagation de l'effet positif de son expérience.

La rencontre de la lune et du soleil porté par un bleu calme et doux confère à la plupart de ces tableaux une force rassurante.

 

Souvent de grande taille, ils sont construits de telle manière que les bords de la montagne à droite et à gauche semblent chercher à se rejoindre. Dans l'un d'eux, en bas à droite à peine visible, une silhouette humaine. Le personnage semble fasciné par ce ciel qui est en train de former un cercle protecteur.

 

Ce qui importe, ce sont bien sûr les éléments visuels, les couleurs et les formes, mais c'est avant tout l'expérience à la fois philosophique et profondément humaine de la conscience de l'unité de l'univers.

 

Kang Chan Mo est un peintre de l'absolu parce qu'il a compris que le ciel est proche de nous, que l'infini est accessible par l'œil extérieur comme par l'œil intérieur.

 

Le ciel dans ses œuvres est l'oreiller sur lequel les hommes peuvent venir poser leur tête. Les montagnes dessinent par leurs formes ascendantes, l'ouverture par laquelle devient possible l'expérience directe de l'existence de l'invisible.

 

En posant notre regard sur les toiles de Kang Chan Mo, nous faisons l'expérience du temps absolu, ce temps dont l'horloge est l'univers, dont les montagnes blanches sont les aiguilles immobiles, dont le fond bleu est la manifestation visible. Ensemble, ils désignent la place centrale de l'homme, cet être dont le regard oscille entre le soleil et la lune, entre le ciel el la terre. Il lui reste à devenir comme l'est devenu Kang Chan Mo, l'être qui sait que l'univers est la véritable maison dans lequel il est finalement chez lui.

 

Jean-Louis Poitevin

 

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